S. m. terme d'Anatomie, est la partie postérieure du cerveau. Voyez nos Planch. d'Anat. et leur explic. Voyez aussi l'article CERVEAU.
Le cervelet est en quelque façon une sorte de petit cerveau lui-même, comme l'exprime son nom, qui est un diminutif du mot cerveau.
Il est logé dans la partie postérieure et inférieure du crane, au-dessous de la partie postérieure du cerveau. Il y communique par en-bas : mais par en-haut il en est séparé par le replis de la dure-mère. Sa figure ressemble à une boule aplatie, plus large que longue.
Sa substance est plus dure, plus seche, et plus solide que celle du cerveau : mais elle est cependant de même nature, étant composée de même d'une substance corticale et glanduleuse, et d'une médullaire ; les branches de cette dernière substance sont disposées à-peu-près comme celles d'un arbre, se rencontrant au milieu, et formant une espèce de tige qui règne tout du long. La couleur du cervelet est jaunâtre, au lieu que celle du cerveau est plus blanche.
Sa surface est inégale et sillonnée, mais moins que celle du cerveau : il semble plutôt qu'elle soit divisée par lames ou par écailles. Les cercles du milieu sont plus larges et plus profonds ; et dans les entre-deux des lames, entrent les replis de la pie-mère. Le devant et le derrière du cervelet sont terminés par des apophyses qu'on appelle vermiformes, parce qu'elles ont la figure d'un ver. Il se joint à la moelle allongée par deux procès, que Willis appelle peduncules ou cuisses du cervelet. Voyez PEDUNCULES et CUISSES.
Outre ces deux peduncules, il y a deux ou trois autres avances médullaires, qui passant en travers de la moelle allongée, forment une arche ou arcade, qu'on a appelée du nom de celui qui l'a découverte, pont de Varole. Voyez PONT de VAROLE.
Les vaisseaux sanguins du cerveau sont les mêmes que ceux du cervelet ; et son usage est le même aussi, savoir de séparer le suc nerveux du sang, et de le porter dans les différentes parties du corps.
Willis met cependant de la différence entre les fonctions du cerveau et celles du cervelet ; voulant que le premier soit le principe des mouvements et des actions volontaires ; et l'autre, le principe des actions involontaires, telles que sont la respiration, le mouvement du cœur, etc. Voyez MOUVEMENT.
Il passe pour constant que la moindre lésion à la substance corticale ou à la moelle du cervelet, est mortelle ; ce qui n'est pas de même au cerveau, dont on a quelquefois retranché une partie sans qu'il en soit arrivé d'accident. Il est pourtant vrai qu'il y a des exemples de gens qui ont vécu non-seulement sans cerveau, mais même sans cervelet. Voyez CERVEAU. (L)