S. f. en Anatomie, est un diminutif de vessie, et signifie une petite vessie. Voyez VESSIE et VESSIE URINAIRE.

Les poumons sont composés de vésicules ou de lobules vésiculaires qui reçoivent l'air par les bronches, et non pas seulement l'air, mais aussi la poussière, etc. Voyez LOBULE et POUMONS.

Il y a dans le corps différentes parties qui portent ce nom.

VESICULE du fiel, vesicula fellis ou cistula fellis, est un vaisseau oval et membraneux qui ressemble à une poire par sa figure et par son volume, et qui est situé dans la partie concave du foie. Voyez FOIE.

Elle est adhérente au foie par ses membranes dont l'externe lui est commune avec le foie. La partie inférieure qui pend hors du foie, est posée sur le pylore ou orifice inférieur de l'estomac.

On reconnait ordinairement cinq membranes à la vésicule du fiel ; une externe ou commune qui vient du péritoine ; une interne du côté que la vésicule est adhérente au foie, et qui vient de la capsule de la veine porte et du conduit biliaire. Et trois propres dont la première est vasculeuse ; la seconde musculaire, et la troisième glanduleuse.

Mais le docteur Drake ayant examiné au microscope un morceau d'une vésicule du fiel desséchée, a trouvé que cette exacte distinction de membranes était peu fondée ; les différents ordres de fibres des différentes membranes, paraissant n'être autre chose qu'un entrelacement infini de vaisseaux diversement ramifiés.

On distingue ordinairement à la vésicule du fiel un fond qui est la partie la plus large, et un col, qui est la plus étroite.

Le col de la vésicule du fiel forme un allongement qui se termine par un canal nommé conduit cystique ou biliaire, lequel environ à deux pouces de distance de la vésicule, se joint au conduit hépatique ; et tous deux ainsi réunis forment le conduit commun. Voyez CONDUIT, etc.

L'usage de la vésicule du fiel est de recevoir la bîle après qu'elle a été séparée dans les glandes du foie, et de la décharger dans le duodenum par le conduit commun.

La bîle qui se trouve dans la vésicule, est plus jaune, plus épaisse, plus amère et plus âcre que celle du conduit biliaire. Voyez BILE.

VESICULES adipeuses. Voyez l'article ADIPEUX.

VESICULE DU FIEL, maladies de la, (Médecine) 1°. Le réservoir de la bîle attaché au foie, qui reçoit une humeur particulière duement élaborée, qui la conserve pour le temps convenable ; qui lui communique son amertume et sa couleur jaune ; qui la conduit ensuite par le canal cystique dans le canal commun, et de-là dans le duodenum ; cette partie, disje, a ses maladies particulières.

2°. Lorsqu'elle est comprimée par le gonflement du foie ou de l'estomac, elle ne se remplit point de la bîle qui est si nécessaire à notre santé ; il faut en détruire la cause pour y porter remède. S'il arrive qu'elle soit blessée ou qu'elle se rompe, elle répand la bîle dans la cavité du bas-ventre ; c'est un malheur incurable. L'obstruction qu'elle éprouve par une bîle trop tenace ou pétrifiée, la fait enfler considérablement, produit des anxiétés, la jaunisse, la fièvre, et autres maladies qu'on ne peut guérir qu'en détruisant la cause par les délayans, les savonneux, les fondants. Quand la vésicule du fiel est attaquée d'inflammation, elle se resserre, et ne permet à la bîle ni d'y entrer ni d'en sortir. Il faut remédier à cette inflammation dans son principe ; l'irritation de ses nerfs produit un ictère qui se dissipe et renait. Dans le traitement de cet accident il convient d'employer les antispasmodiques. (D.J.)

VESICULES SEMINALES, (Anatomie) Ce sont des corps mous, blanchâtres, noueux, longs de trois ou quatre travers de doigt, larges d'un et moins épais que larges d'environ les deux tiers, situés obliquement entre le rectum et la partie inférieure de la vessie, de telle manière que leurs extrémités supérieures sont à quelque distance l'une de l'autre, et leurs extrémités inférieures unies entre celles des vaisseaux déférants dont ils imitent l'obliquitté et la courbure.

Ils sont d'une rondeur irrégulière à la partie supérieure, et se retrécissent par degrés en descendant vers le bas. Par l'union de leurs extrémités inférieures, ils forment une espèce de fourche dont les branches sont larges et courbées comme des cornes de bélier. Ces extrémités sont fort étroites, et forment un petit cou qui passe derrière la vessie vers son col et continue son cours dans la rainure des prostates, par la substance de la portion contiguè à l'urethre, jusqu'à ce que ses extrémités percent la caroncule.

La substance interne des vésicules est plissée et distinguée en quelque façon en différentes capsules par la tournure des plis. Leur surface externe est couverte d'une membrane fine qui sert de bord aux plis, et est une vraie continuation de la substance cellulaire du péritoine. On peut aisément déplisser les vésicules, et redresser leurs tortuosités ; par ce moyen, on les rend plus larges que dans leur état naturel.

Leur substance interne est veloutée, glanduleuse, et fournit perpétuellement un fluide particulier qui exalte, subtilise et perfectionne la semence qu'elles reçoivent des vaisseaux déférants, et dont elles sont les réservoirs pour un certain temps. Winslow. (D.J.)

VESICULES SEMINALES, maladies des (Médecine) 1°. Les deux vésicules qui, attachées postérieurement au col de la vessie, reçoivent des vaisseaux déférants la semence, et qui en se comprimant l'envaient dans l'urethre, se nomment vésicules séminales.

2°. Elles sont le plus souvent le siege de la maladie vénérienne, puisqu'elles produisent une gonorrhée virulente. La caroncule de ces parties venant à se tuméfier, donne lieu à la suppression de l'urine ou à la difficulté de l'écoulement de cette liqueur. Pour traiter cette maladie, on introduit dans le canal de l'urethre une tente balsamique à la faveur d'une bougie, toutes les fois qu'il faut uriner. Si l'orifice de l'émonctoire se trouve relâché, ou la caroncule rongée, consumée, il survient une gonorrhée suivie d'un épuisement considérable. On a recours pour la guérir aux injections consolidantes et à l'introduction d'une tente balsamique. Il convient outre cela d'appliquer sur la partie des cataplasmes capables de fortifier. (D.J.)