, en Anatomie, est un os du tarse, qui a une éminence convexe, articulée par ginglyme avec le tibia. L'astragale est le plus supérieur de tous les os du tarse. Voyez TARSE.

Quelques-uns appliquent le nom d'astragale aux vertèbres du cou. Homère, dans son Odyssée, emploie ce terme dans ce sens. Voyez VERTEBRE. On peut distinguer dans l'astragale cinq faces, qui sont presque toutes articulaires et revêtues d'un cartilage.

La face supérieure est convexe, et un peu concave dans sa longueur, et est articulée avec le tibia ; l'inférieure est concave, comme divisée en deux facettes articulaires, séparées par une gouttière, et s'articule avec le calcaneum ; l'antérieure est arrondie et articulée avec le scaphoïde ou naviculaire. Des deux latérales qui sont les moins considérables, la latérale externe qui est la plus grande, est articulée avec la malléole externe, et la latérale interne avec la malléole interne. Voyez MALLEOLE, etc.

ASTRAGALE, s. m. est un membre d'Architecture, composé de deux moulures ; l'une ronde, faite d'un demi-cercle, l'autre d'un filet. Presque tous les auteurs, les Architectes, et les ouvriers, donnent ce nom à la moulure demi-ronde ; et par-tout ailleurs ils se servent du mot baguette. Mais le nom d'astragale doit s'entendre de ces deux moulures prises ensemble et non séparément : tous les fûts supérieurs des colonnes sont terminées par un astragale qui leur appartient, et non au chapiteau, à l'exception de l'ordre toscan et dorique ; quelquefois à l'ordre ionique, la baguette appartient au chapiteau, dans la crainte que cette moulure appartenant à la colonne, ne rendit son chapiteau trop bas et trop écrasé. Il faut remarquer que cette dernière observation n'a lieu que dans le cas où les fûts d'une colonne sont d'une matière ; et les chapiteaux de l'autre ; savoir les premiers de marbre, les derniers de bronze, ou bien les fûts de marbre noir, et les chapiteaux de marbre blanc. Car lorsque ces deux parties de l'ordre sont de pierre, alors l'identité de la matière empêche cette remarque : mais il n'en est pas moins vrai qu'il faut observer par rapport à la construction que l'astragale, ou au moins le filet de ce membre d'architecture, appartient au fût de la colonne ou pilastre ; en voici la raison.

L'usage veut que l'on unisse le fût des colonnes à l'astragale par un congé. Or ce congé n'est autre chose qu'un quart de cercle concave, qui ne peut terminer seul le fût supérieur ou inférieur d'une colonne ; il faut qu'il soit accompagné d'un membre carré, qui par ses angles droits assure la solidité, le transport, et la pose du chapiteau et de la colonne ; ce qui ne se pourrait, de quelque matière que l'on voulut faire choix, sans que ce congé fût sujet à se casser ou s'engrener. (P)

Ce petit membre d'architecture se voit aussi sur les pièces d'artillerie ; il leur sert d'ornement comme il ferait à une colonne. Il y en a ordinairement trois sur une pièce, savoir l'astragale de lumière, celui de ceinture, et celui de volée. Voyez CANON. (Q)

ASTRAGALE, s. m. astragalus, (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleurs papilionacées ; il sort du calice un pistil enveloppé d'une graine ; ce pistil devient dans la suite une gousse divisée en deux loges remplies de semences qui ont la figure d'un rein : ajoutez aux caractères de ce genre, que les feuilles naissent par paires le long d'une côte terminée par une seule feuille. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE.