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Catégorie parente: Physique particulière
Catégorie : Anatomie
en Anatomie, se dit d'une artère qui provient antérieurement et un peu à gauche du tronc descendant de l'aorte dans l'abdomen, vis-à-vis le cartilage qui est entre la dernière vertèbre du dos de la première des lombes. Voyez AORTE, ARTERE, etc.

Elle produit d'abord après sa naissance deux petites artères, quelquefois une seule, qui se distribue à droite et à gauche du diaphragme : elle communique avec les diaphragmatiques supérieures ; et peu après elle donne une branche qu'on appelle artère coronaire stomachique, ou artère gastrique supérieure, ou artère gastrique : incontinent après elle se divise en deux autres branches ; l'une à droite, nommée artère hépatique ; l'autre à gauche, appelée artère splénique. Quelquefois elle se divise tout-à-coup en ces trois branches. Voyez chacune à leur article, HEPATIQUE, etc. (L)

COELIAQUE, s. f. (Médecine) la coeliaque, ou pour mieux parler, l'affection coeliaque, la passion coeliaque, est une espèce de flux de ventre copieux et fréquent, dans lequel l'on rend par l'anus les aliments digérés, mais avec du chyle qui s'y trouve confondu.

Hippocrate ne fait aucune mention de cette maladie. Aretée est le premier parmi les Grecs qui en ait donné la description, et très-exactement, l. II. ch. VIIe il appelle ceux qui en sont affligés . Coelius Aurelianus les nomme ventriculosi, et indique la manière de les guérir, liv. IV. ch. IIIe Mais ce que Celse appelle maladie coeliaque de l'estomac, et qu'il décrit, liv. IV. ch. XIIe comme accompagnée de douleurs dans le bas-ventre, d'une constipation si violente, que les vents ne peuvent sortir, d'un froid aux extrémités, et d'une grande difficulté de respirer, est une maladie également différente de celle dont parle Aretée et Coelius Aurelianus, et de la nôtre.

Quelques modernes prétendent que la passion coeliaque et la lienterie ne diffèrent absolument qu'en degré ; cependant il faut encore y ajouter cette différence, que dans la lienterie les aliments sortent presque cruds ; ce qui indique que l'estomac n'a pu les dissoudre, au lieu que dans la passion coeliaque le chyle sort avec les excréments ; ce qui montre que l'estomac a bien la force de broyer, de digérer les aliments, mais que les vaisseaux lactés, les glandes intestinales, sont obstruées, en sorte que le chyle n'y peut passer.

Freind distingue la passion coeliaque du flux chyleux ; mais cette distinction est à mon sens trop raffinée : car soit que l'obstruction procede des vaisseaux lactées ou des glandes intestinales, qui ne fournissent pas assez de lymphe pour délayer le chyle de l'estomac, et le mettre en état de passer dans les vaisseaux lactées, il en résultera toujours le même effet ; le chyle sera précipité hors du corps avec les matières fécales.

Ainsi le danger du mal se trouve dans la grandeur de l'obstruction, et dans sa durée. La cure consiste donc à employer dans les commencements les secours propres à lever les obstructions des vaisseaux lactées, des glandes des intestins, et de celles du mésentère qui peuvent être affectées.

Pour procurer cet effet il faut d'abord mettre en usage les purgatifs legers donnés en petite quantité, mais à plusieurs reprises ; ensuite les résolutifs, les apéritifs, tant intérieurement qu'en applications extérieures sur le bas-ventre, avec de fréquentes frictions qu'on y joindra.

Puisque le flux de ventre règne dans l'affection coeliaque, ne serait-il pas à-propos de l'arrêter par les meilleurs astringens ? Nullement : il ne s'agit pas ici de resserrer les glandes intestinales, ni les orifices des vaisseaux lactées ; il s'agit de les desobstruer. Mais en échange l'ipecacuanha, les antimoniaux donnés à petites doses, ne répondent-ils pas à l'indication du mal ? c'est ce dont on ne peut guère douter. Tournez toujours les remèdes contre la cause de la maladie, et vous réussirez en Médecine comme en Droit politique. Ici vous détruirez la paresse par la vanité, par le point d'honneur ; et là vous ne vaincrez que par l'appas du gain. Tantôt le flux de ventre demande des resserrants, et tantôt des desobstruans ; l'application des remèdes mal dirigée gâte tout. Art. de M(D.J.)