en Pharmacie, espèce d'opiate ou d'antidote renommé par les livres des anciens, et composé de quantité d'ingrédiens.

On le nomme aurea, de l'or qui entre dans sa composition ; et alexandrine, d'Alexandre médecin, qui en fut l'inventeur. On dit que c'est un bon préservatif contre la colique et l'apoplexie ; mais on lui attribue une infinité de vertus dans l'épilepsie, les maladies des yeux, les affections de la poitrine et du bas-ventre. On en peut voir la recette dans Myrepsus : la dose est de la grosseur d'une naisette. Il faut remarquer que toutes les drogues qui y entrent, au nombre de soixante-douze, en font un électuaire des plus composés, et dont la plupart des ingrédiens perdent leur vertu par le mélange, et deviennent inutiles. D'ailleurs ce remède n'étant composé que de plantes aromatiques et de drogues extrêmement chaudes, ne peut convenir que dans les cas où il faut employer des remèdes fortifiants, restaurants et toniques : dans ces cas la thériaque vaut mieux à tous égards que l'antidote d'Alexandre. Voyez CORDIAL, ALEXIPHARMAQUES, THERIAQUE. (N)