S. m. (Pharmacie) On désigne par ce nom une substance, soit molle, soit liquide, qui sert à rassembler et à lier les différents ingrédiens d'une composition pharmaceutique, ou qui fournit un véhicule ou une enveloppe à une drogue simple.

L'excipient d'une médecine est ordinairement de l'eau commune ; celui d'une opiate, d'une masse de pilules, d'un bol, une conserve ou un syrop ; celui d'un julep ou d'une potion cordiale, une eau distillée, etc. Voyez ces articles particuliers.

Un liquide destiné à recevoir une ou plusieurs drogues, est également appelé du nom d'excipient, soit qu'elles soient solubles par ce liquide, soit qu'elles ne le soient pas.

L'excipient des compositions sous forme solide, n'en dissout jamais les ingrédiens.

1°. L'excipient doit toujours ou concourir à remplir l'indication qu'on se propose dans la prescription du médicament dont il fait partie, ou pour le moins être indifférent.

2°. Il ne doit point avoir la propriété de détruire ou d'altérer la vertu des médicaments qu'il reçoit. On ne doit point, par exemple, incorporer des matières alkalines, soit ferreuses, soit salines, avec un excipient acide, etc. On commet une faute de cette espèce, lorsqu'on se sert du syrop de limon pour excipient dans la préparation de la confection hyacinte, qui contient des alkalis terreux, et qui doit à ces matières absorbantes ses propriétés les plus connues ; car l'acide du citron se combinant avec ces substances, en détruit la vertu absorbante autant qu'il est en lui. Voyez CONFECTION HYACINTHE au mot CONFECTION.

On trouvera à l'article FORMULE, les lois générales des mélanges pharmaceutiques. (b)