v. act. (Jardinage) est consacré aux arbres de fleurs, tels que les orangers, les mirthes, les grenadiers et autres, qu'on est indispensablement obligé de renfermer dans des caisses de bois, afin qu'étant pénétrés de tous côtés de l'ardeur du soleil, ils acquièrent un degré de chaleur approchant de celui dont ces arbres jouissaient naturellement dans les pays chauds d'où ils viennent.

Quand la caisse ne vaut plus rien, ou qu'elle est trop petite pour contenir les racines d'un oranger, il faut la changer. Si les terres ne sont usées qu'à demi, on ne fait que donner à l'arbre un demi-rencaissement, c'est-à-dire, qu'on tire avec la houlette, sans toucher aux racines, les terres usées, et qu'on en remet sur le champ de nouvelles, que l'on a bien soin de plomber.

Quand les terres sont entièrement usées, on rencaisse un arbre de cette manière : on l'arrose avant de le sortir de sa caisse, pour affermir la motte ; on met un lit de platras au fond de la caisse, afin de donner passage à l'eau superflue des arrosements ; ensuite on remplit la caisse à-demi de terre préparée qu'on fait plomber, on jette un peu de terre meuble par-dessus, pour y placer la motte de l'oranger qu'on tire de la vieille caisse ; la moitié de cette motte sera retranchée tout-autour et en-dessous, et on coupera les racines et les chicots qui s'y rencontrent ; c'est ce qu'on appelle égravillonner. Vous plantez cette motte au milieu de la caisse, et vous élevez l'arbre de trois pouces au-dessus des bords de la caisse, parce que les arrosements et les terres qui se plomberont dans la suite, ne le feront que trop descendre à niveau de la caisse.

On doit mettre un arbre nouvellement encaissé 25 jours à l'ombre, et ensuite l'exposer au grand soleil avec les autres.

Le rencaissement se fait ordinairement au sortir de la serre, avant la grande pousse, et jamais à la fin de l'automne, à cause de la proximité de l'hiver, à moins qu'il n'y ait une nécessité indispensable.