S. f. (Jardinage) cucurbita. Il y a trois espèces de courges ; la première est appelée cucurbita longa ; la seconde, cucurbita latior ; la troisième, cucurbita minor. Cette plante pousse plusieurs sarments aussi rampans que ceux de la citrouille, qui s'attachent par les mains à des perches ; ses feuilles sont grandes et crenelées en quelques endroits ; ses fleurs sont des cloches blanches, velues et découpées en cinq parties. Après cette fleur vient un fruit cylindrique qui a trois ou quatre pieds de long, et gros à proportion ; il renferme des semences couvertes d'une écorce dure, où l'on trouve une amande blanche et agréable au gout, c'est une des quatre semences froides.

Ces trois espèces ne diffèrent que par le fruit, qui est souvent semblable à une bouteille qui a le cou étroit. (K)

COURGE ou CALEBASSE, (Matière med. et diet.) La chair ou pulpe de la courge est très-aqueuse, mais cependant un peu nourrissante ; elle éteint la soif ; elle est propre par conséquent dans les ardeurs d'entrailles, et dans les constipations qui dépendent de cette cause ; elle relâche les premières voies, et est bientôt évacuée par les selles. On ne la mange point crue, à cause de son goût fade et insipide ; mais elle est fort en usage dans plusieurs pays, comme dans les provinces méridionales du royaume, apprêtée de différentes façons : on l'emploie surtout dans les potages, comme tant d'autres légumes. Voyez LEGUMES.

Les Médecins ordonnent aussi communément dans ces contrées, par exemple, à Montpellier, l'eau de courge, qui n'est autre chose qu'une légère décoction et expression de leur chair, dans la vue de rafraichir et de tempérer, et presque dans les mêmes cas où l'on emploie à Paris l'eau de poulet, l'eau de veau, le petit-lait, etc. cependant beaucoup moins fréquemment, parce que cette indication de rafraichir ou de tempérer se présente bien plus rarement dans la pratique des premiers.

La semence de courge, qui est émulsive, est une des quatre grandes semences froides. (b)

COURGE, en bâtiment, est une espèce de corbeau de pierre ou de fer, qui porte le faux manteau d'une cheminée.

Courge de bâtiment, est un bâton d'environ trois pieds de long, un peu courbé, avec deux hoches aux deux bouts, pour tenir les anses de deux seaux et les porter en équilibre sur l'épaule. (P)