S. f. (Jardinage) c'est la coction du suc nourricier qui se fait au-dedans des fruits par la chaleur de la terre, et qui de durs qu'ils étaient, rend leur substance plus tendre et plus agréable au gout. C'est le temps que le fruit parait propre à cueillir et bon à manger : ce temps varie, selon la qualité de la terre et l'exposition des fruits. " La Quintinie, tome II. pag. 198. ne peut souffrir les gens qui tâtonnaient les fruits, soit sur l'arbre, soit cueillis, et qui pour trouver un fruit à leur goût en gâtent cent avec l'impression violente de leur malhabîle pouce. "

Les pêches sont mûres quand elles ont acquis leur grosseur, une couleur rouge d'un côté et jaune de l'autre : elles doivent, ainsi que la poire, obéir au pouce, quand il les presse doucement du côté de la queue.

La figue doit se détacher de l'arbre sans résistance.

Il faut que la prune quitte sa queue et soit un peu ridée de ce côté-là.

Aux poires et aux prunes, la queue se détache de l'arbre et leur reste pour ornement.

Aux melons, outre la couleur et le sentiment du pouce, il faut encore l'odorat et l'écorce bien brodée.

La couleur jaune des poires d'hiver est la vraie marque de leur maturité.

Les pommes de même, étant bien jaunes et un peu ridées, dénotent qu'elles sont mures.

Les apis changent leur verd, les calvilles deviennent plus légères et leurs pepins sonnent quand on les secoue : celles qui ne paraissent point telles, ainsi que les épines d'hiver et la louise-bonne, font connaître leur maturité par leurs rides.

Les abricots l'annoncent par leur couleur dorée, ceux qui sont à plein vent prennent plus de couleur et de goût ; mais étant en espaliers, ils deviennent et plus gros et plus beaux.

Les oranges sont ordinairement seize mois à mûrir ; le beau doré de leur couleur vous invite à les cueillir.

MATURITE, (Médecine) On se sert de ce même terme par analogie, en parlant de quelque chose qui arrive à son juste degré de perfection. C'est ainsi que dans les maladies, on dit que la matière morbifique est parvenue à sa maturité, ce qui veut dire que la matière est au degré d'atténuation et de perfection pour en faciliter la crise ou l'expulsion.

C'est de cette maturité dont il est parlé dans l'aphorisme d'Hippocrate, où il est dit qu'il faut évacuer les matières cuites, et non celles qui sont crues.

On doit attendre cette maturité ou la procurer, avant d'employer les remèdes évacuans de l'humeur morbifique, ce qui se fait en y préparant la nature par les saignées. Voyez THERAPEUTIQUE.