terme de Chirurgie, nom qu'on donna à une espèce de bandage, parce qu'il représente par ses tours de bande en doloires, les rangs d'un épi de blé.

Le spica est différent, suivant les parties auxquelles on l'applique. On en fait un pour la luxation de l'humerus et pour la fracture de l'acromion et celle du bout externe de la clavicule, voyez HUMERUS, ACROMION, CLAVICULE ; on fait aussi un spica pour le bubonocele et pour la luxation de l'os de la cuisse.

Pour faire le spica qui convient à la luxation de l'humerus, on prend une bande de trois doigts de largeur, sur six aunes de longueur, et roulée à un chef. On pose l'extrémité de la bande sous l'aisselle opposée ; on tire un jet de bande de derrière en devant, en croisant obliquement les deux épaules ; on passe sur la tête de l'os luxé, sous l'aisselle, et on vient croiser sur le deltoïde : on descend sur la partie antérieure de la poitrine obliquement ; on conduit la bande sous l'aisselle opposée, où l'on assujettit l'extrémité de la bande. On revient par derrière le dos sur le premier jet de bande, pour passer autour de la tête de l'humerus, en formant un doloire avec la première circonvolution de la bande ; on fait trois ou quatre doloires, et ensuite un circulaire autour de la partie supérieure moyenne du bras. Ce circulaire laisse un espace en ou triangle équilatéral avec le premier croisé de la bande, ce que les auteurs appellent gerani. On remonte ensuite par un rampant, et on conduit le globe de la bande sous l'aisselle opposée pour terminer par des circulaires autour du corps ; on arrête la bande avec des épingles à l'endroit où elle finit.

Avant l'application de ce bandage, on a soin de garnir le lieu malade et le dessous de l'aisselle avec des compresses.

Le spica pour la clavicule se fait de même, à l'exception que les croisés de la bande se font sur la clavicule.

Pour faire le spica de l'aine, on pose le bout de la bande sur l'épine de l'os ilion du côté de la maladie ; on descend obliquement sur l'aine entre les parties naturelles ; on entoure la cuisse postérieurement ; on revient croiser antérieurement sur l'aine, on conduit la bande sur l'os-pubis, au-dessus de l'os des îles du côté opposé ; on entoure le corps au-dessus des fesses, et on revient sur le bout de la bande pour continuer en faisant des doloires, quatre ou cinq circonvolutions comme la précédente : on finit par des circulaires autour du corps.

Le spica de la cuisse se fait de même, à l'exception que les croisés qui forment les épis se font sur la partie extérieure et supérieure de la cuisse. Voyez BANDE et BANDAGE. (Y)