S. f. terme de Chirurgie, signifie l'amputation d'une partie des nymphes ou du clitoris, que quelques-uns appellent aussi nymphes, lorsque ces parties forment un volume si considérable qu'elles empêcheraient la consommation du mariage, ou la rendraient extrêmement difficile. Voyez NYMPHES.

Galien observe qu'on était souvent obligé de faire la nymphotomie sur les femmes égyptiennes ; mais dans notre Europe il est rare que cette opération soit nécessaire.

Si cependant il arrive qu'elle le sait, les casuistes décident que la femme est obligée de s'y soumettre.

La nymphotomie est, à proprement parler, la circoncision des femmes. Voyez CIRCONCISION.

L'allongement des nymphes est si ordinaire dans l'empire des Abyssins, qu'il a fallu y établit la circoncision pour les femmes.

Les nymphes et les lèvres deviennent quelquefois si longues, qu'on ne saurait approcher certaines femmes. Au rapport de Léon l'afriquain, il y a des hommes qui n'ont d'autre métier que de savoir retrancher ce que la nature a trop allongé dans ces parties.

Le célèbre Mauriceau, chirurgien de Paris, a fait avec succès cette opération. Une femme de condition, obligée de monter souvent à cheval, sentait alors des cuissons insupportables et de la douleur par le froissement des nymphes, qu'elle avait très-longues. Elle se détermina à se les faire amputer par cette raison, et aussi parce que la longueur démesurée de ces parties déplaisait beaucoup à son mari. Il faut prendre des précautions pour arrêter le sang avec soin : car Mauriceau dit que plusieurs heures après l'opération il a Ve survenir une hémorrhagie assez considérable, qui mit la malade en danger. On préviendra cet accident en lavant la plaie avec de l'eau alumineuse, et par l'application de l'agaric, de la charpie seche, de compresses graduées soutenues par un bandage qui fasse une compression suffisante. Voyez HEMORRHAGIE, LIGATURE, STYPTIQUES. Il y a apparence que les historiens qui disent que dans certains pays on châtrait les femmes, n'ont entendu parler que de la nymphotomie, et non de l'extirpation des ovaires qu'on pratique sur les truies pour les rendre stériles. Voyez, sur la castration des femmes, la généanthropie de Sinibaldus. (Y)