Imprimer
Catégorie parente: Physique particulière
Catégorie : Chirurgie
S. f. terme de Chirurgie ; est une fente ou fissure du crane, au côté opposé à celui où a été porté le coup qui la cause. Voyez FRACTURE et FISSURE.

Celse a parlé de cette sorte de fracture, l. VIII. c. IVe ce qui n'a pas empêché Paul Eginete, et depuis lui Gorrœus et plusieurs autres modernes, de soutenir qu'elle ne peut pas arriver. La principale raison qu'ils en donnent, c'est que le crane n'est pas d'un seul os, mais qu'il est divisé par des sutures qui empêchent l'effet du coup de se communiquer à la partie opposée, et le bornent à celle qui a été frappée ; ainsi, disent-ils, si le crane se trouve fendu au côté opposé à celui qui a reçu le coup, ou en quelqu'autre endroit, cela vient de quelqu'autre coup que le malade a reçu en même temps, et dont il ne se souvient pas, à cause de l'étourdissement que lui a causé le premier. Mais il y a de si fortes preuves pour le sentiment opposé, qu'il n'y a presque plus personne à présent qui doute de la réalité des contre-fissures. Voyez Checkren. observ. medic. chirurg. c. j. pag. 20. Dion. op. biblioth. anat. med. tom. I. pag. 560.

Les symptômes ordinaires de la contre-fissure sont le délire, quelquefois un saignement par le nez et par la bouche, la stupeur, l'émission involontaire de l'urine et des excréments, les convulsions, etc.

Si ces symptômes arrivent, et qu'après avoir examiné la partie qui a reçu le coup, le crane n'y paraisse ni fracturé ni enfoncé, il y a lieu de soupçonner une contre-fissure, surtout si le malade sent de la douleur au côté opposé au coup.

La contre-fissure est la même chose que le contre-coup. Les fractures par contre-coup ont non-seulement lieu d'une partie de la tête à l'autre partie opposée, mais encore d'un os à l'autre os voisin, et d'une partie d'un os à la partie opposée du même os. Les auteurs en fournissent plusieurs exemples M. de Garenjeot entr'autres rapporte plusieurs faits de cette nature dans son traité d'opérations. Ces faits doivent inspirer beaucoup d'attention aux Chirurgiens, et doivent les porter à faire des recherches scrupuleuses pour découvrir le point où le crane est fracturé par ces sortes de contre-coups, afin de sauver la vie au malade en lui faisant l'opération du trépan. Voyez TREPAN.

Souvent la table interne du crane est fracturée à l'endroit où l'on a reçu le coup, quoique la première table soit sans fracture ; c'est une espèce de contre-coup que l'expérience fait voir très-souvent. (Y)