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Catégorie parente: Physique particulière
Catégorie : Chirurgie
S. m. terme de Chirurgie, est l'application d'une ou de plusieurs bandes autour d'une partie malade. L'utilité des bandages est de contenir dans une situation naturelle les parties dérangées, de faire compression sur quelque vaisseau, de maintenir les médicaments, compresses, et autres pièces d'appareil. Un seul bandage produit quelquefois les trois effets en même temps.

Les bandages sont différents suivant les parties sur lesquelles on applique les bandes. Voyez BANDE. Par rapport à leurs usages, il y a des bandages contentifs, unissants, incarnatifs, divisifs, compressifs, expulsifs. Voyez ces mots.

La méthode de faire chaque bandage a des règles particulières, dont le détail serait trop long. Il ne faut pas en général que les bandages soient trop lâches ni trop serrés. Il faut avoir soin de garnir de linge mollet ou de charpie les cavités sur lesquelles on doit faire passer les bandes, afin que leur application soit plus exacte.

Pour bien appliquer une bande, on doit mettre la partie en situation, tenir le globe de la bande dans sa main, et n'en dérouler à mesure que ce qu'il en faut pour couvrir la partie.

Pour bien lever la bande, il faut mettre la partie en situation, décoller les endroits que le pus on le sang a collés, recevoir d'une main ce que l'autre aura défait, et ne point ébranler la partie par des secousses.

On divise les bandages en simples et en composés. Le simple se divise en égal et en inégal. L'égal est appelé circulaire, parce que les tours de bande ne doivent point se déborder. L'inégal est celui dont les circonvolutions sont inégales, et plus ou moins obliques. On en fait de quatre espèces, connues sous le non de doloire, de mousse ou obtus, de renversé, et de rampant. Voyez ces mots.

Le bandage est dit composé, lorsque plusieurs bandes sont cousues les unes aux autres en différents sens, ou qu'elles sont fendues en plusieurs chefs ; telles sont le T pour le fondement, voyez T ; le suspensoir pour les bourses, voyez SUSPENSOIR ; la fronde pour les aisselles, le menton, etc. Voyez FRONDE.

Le bandage à dix-huit chefs est un des plus composés : on s'en sert pour les fractures compliquées des extrémités. Ce sont autant de bandes courtes qui ne font que se croiser sur la partie, et qui permettent les pansements sans déranger la partie blessée. Voyez la fig. 10. Pl. XXI.

On donne aussi le nom de bandage à des instruments faits de différentes matières, comme fer, cuivre, cuir, etc. tels sont le bandage pour contenir les hernies ou descentes, voyez BRAYER ; le bandage pour la chute ou descente de matrice, voyez CHUTE DE MATRICE ; le bandage pour les hémorrhoïdes, voyez HEMORRHOÏDES ; celui pour la réunion du tendon d'Achille, voyez PANTOUFLE.

BANDAGE DE CORPS, est une serviette ou pièce de linge en deux ou trois doubles, capable d'entourer le corps ; voyez fig. 1. Planche XXX. les extrémités se croisent et s'attachent l'une sur l'autre avec des épingles. Ce bandage sert à la poitrine et au bas-ventre ; on le soutient par le scapulaire. Voyez SCAPULAIRE.

Bandage pour la compression de l'urethre, dont M. Foubert se sert à l'instant qu'il doit faire l'opération de la taille à sa méthode. Pl. IX. fig. 5. (Y)

BANDAGE, (terme de Fonderie) les Fondeurs en grand donnent ce nom à un assemblage de plusieurs bandes de fer plat qu'on applique sur les moules des ouvrages qu'on veut jeter en fonte, pour empêcher qu'ils ne s'écrasent et ne s'éboulent par leur propre pesanteur. Voyez FONDERIE et les Planches des figures de bronze.

BANDAGE DU BATTANT, en Passementerie, est une grosse noix de bois plate, percée de plusieurs trous dans sa rondeur, et de quatre autres trous dans son épaisseur. Les trous de la rondeur servent à introduire, à choix et suivant le besoin, dans l'un d'eux un bâton ou bandoir, qui tient et tire à lui la corde attachée au battant. Lorsque le métier ne travaille plus, on détortille cette corde d'alentour de ce bâton, qui s'en Ve naturellement par sa propre force s'arrêter contre la barre d'en-haut du châssis. Les quatre trous de l'épaisseur de cette noix, sont pour passer les bouts des deux cordes qui tiennent de part et d'autre au châssis du métier. Ces cordes sont serrées fortement par les différents tours qu'on leur fait faire avec la noix, au moyen du bâton ou bandoir qu'on enfonce dans les divers trous de la rondeur, et qui mène la noix à discrétion. Deux cordes sont attachées à ce bâton, et d'autre part aux deux épées du battant, qui de cette manière est toujours amené du côté de la trame pour la frapper. Voyez les Planc. du Passementier et leur explication.

Il y a encore le bandage du métier à frange, lequel est attaché au derrière du métier, comme il se voit dans les Planches du Passementier ; il sert par la mobilité d'une petite poulie qui est à son extrémité, à faire lever et baisser alternativement les lissettes des luisans et chaînettes qui ornent la tête de franges.