(Chirurgie) mot purement latin, mais qui ne laisse pas de s'employer en français dans les matières chirurgiques ; il signifie une tumeur qui vient sur les os, laquelle procede pour l'ordinaire d'une cause vénérienne, voyez TUMEUR et OS, c'est la même chose que nœud en français.

On prend communément pour nodus des petites exostoses ou des tumeurs en forme de petits nœuds qui s'élévent sur la superficie des os et la rendent inégale. Voyez EXOSTOSE.

Il parait que le nodus est engendré par une humeur crasse, froide et visqueuse, laquelle est souvent très-difficîle à résoudre. On se sert quelquefois pour y parvenir, d'une lame de plomb enduite de mercure qu'on applique sur le nodus.

Mais plus ordinairement on y applique l'emplastrum de ranis cum mercurio ; et si elle ne fait rien, on frotte de temps en temps le nodus, avec quelque onguent mercuriel, après quoi on y applique des emplâtres mercuriels de cinabre et autres ingrédiens.

Quelques-uns appellent nodus ou nœuds, toutes les tumeurs dures qui viennent aux parties extérieures du corps, en conséquence d'humeurs peccantes qui y sont coagulées.

Mais ce terme s'applique plus particulièrement aux tumeurs et protuberances qui viennent aux jointures des goutteux, sur - tout quand la goutte est invéterée, et qu'on appelle autrement des tophus. Voyez TOPHUS.

Ces nodus ou tophus sont formés, à ce qu'on prétend, d'une matière épaisse, crue, pesante et indigeste, mêlée avec un suc bilieux, chaud et âcre, dont la partie la plus grossière et la plus terrestre, étant retenue dans ces parties, y forme par degrés des concrétions pierreuses. Voyez GOUTTE. (Y)