S. m. (Chirurgie) terme consacré en Chirurgie pour exprimer la partie rouge du sang.

Lorsque le sang circule dans les vaisseaux ou qu'il en sort, il parait composé de parties homogènes ; mais si on le laisse reposer dans un vase, on reconnait bien-tôt qu'il n'en est pas ainsi. Le sang reçu dans une palette se refroidit, se coagule, et se partage en deux parties, dont l'une est un coagulum qu'on appelle la partie rouge du sang ; l'autre fluide et blanche, se nomme la partie lymphatique.

Mais pourquoi le coagulum du sang tiré dans un vase est-il quelque temps après la saignée d'un rouge vif à la surface, et d'un rouge très-foncé au fond du vase ? C'est parce que les globules de la surface sont non-seulement moins comprimés, mais encore mêlés avec de l'humeur blanche et glaireuse qui s'élève vers la superficie du coagulum, qui se fige avec les globules, et qui affoiblit leur couleur : c'est cette humeur glaireuse qui produit quelquefois sur le sang que l'on a tiré des coènes blanchâtres, dures, et coriaces. Voyez COENE.

Le coagulum rouge lavé dans de l'eau tiede, se sépare en deux parties, dont l'une se mêle avec l'autre à laquelle il communique sa couleur rouge, et l'autre se forme en petits filaments blancs : la première est ce qu'on appelle proprement le sang, dont on expliquera la nature en son lieu. Article de M. le Chevalier DE JAUCOURT.