S. f. (Divination et Histoire ancienne) sorte de divination qui se faisait par le moyen de l'air et par l'inspection des phénomènes qui y arrivaient. Aristophane en parle dans sa Comédie des Nuées. Elle se subdivise en plusieurs espèces, selon Delrio. Celle qui se fait par l'observation des météores, comme le tonnerre, la foudre, les éclairs, se rapporte aux augures. Elle fait partie de l'Astrologie, quand elle s'attache aux aspects heureux ou malheureux des Planetes ; et à la Teratoscopie, quand elle tire des présages de l'apparition de quelques spectres qu'on a vus dans les airs, tels que des armées, des cavaliers, et autres prodiges dont parlent les Historiens. L'aéromantie proprement dite était celle où l'on conjurait l'air pour en tirer des présages. Cardan a écrit sur cette matière. Voyez Delrio, disquisit. magicar. lib. IV. cap. IIe quaest. VIe sect. 4. page 547.

Ce mot est formé du Grec ἀὴρ, air, et μαντεία, divination. (G)