S. m. (Divination) terme dont se servent les démonographes, pour signifier un démon ou un esprit qui prend la figure d'une femme, et qui, dans cet état, a commerce avec un homme. Voyez DEMON.

Quelques auteurs emploient indistinctement les mots incube et succube. Cependant on doit les distinguer : on ne doit se servir du mot incube que quand le démon prend la figure d'un homme, et qu'en cet état il a commerce avec une femme.

Delrio prouve sérieusement qu'un succube ne saurait ni concevoir, ni engendrer, parce que, dit-il, les femelles contribuent beaucoup plus à la génération que les mâles ; que la semence de ceux-ci ne forme pas tout-à-coup un corps organisé ; et que le foetus, pour être sustenté, demande dans la mère qui le porte une âme végétative, ce que les démons, ajoute-t-il, ne peuvent faire avec le corps fantastique qu'ils empruntent pour faire l'office de succubes. On peut voir le détail de ces raisons dans ses disquisitions magiques, liv. II. quest. XVe p. 162.