S. m. (Histoire ecclésiastique) temps consacré par l'Eglise pour se préparer à célébrer dignement la fête de l'avenement ou de la naissance de Jesus-Christ, et qui précède immédiatement cette fête. Voyez
NOEL.
Ce temps dure quatre semaines, et commence le dimanche même qui tombe le jour de saint André, si le dimanche se rencontre avec cette fête, ou le dimanche, soit avant, soit après, qui en est le plus proche, c'est-à-dire le dimanche qui tombe entre le 27 de Novembre et le 3 de Décembre inclusivement. Tel est l'usage présent de l'Eglise, mais il n'a pas toujours été de même. Le rit Ambrosien marque six semaines pour l'avent, et le sacramentaire de S. Grgoire en compte cinq. Les capitulaires de Charlemagne portent qu'on faisait un carême de 40 jours avant Noë : c'est ce qui est appelé dans quelques anciens auteurs, le carême de la S. Martin. Cette abstinence avait d'abord été instituée pour trois jours par semaine ; savoir le lundi, le mercredi et le vendredi, par le premier concîle de Mâcon, tenu en 581. Depuis, la piété des fidèles l'avait étendue à tous les autres jours ; mais elle n'était pas constamment observée dans toutes les églises, ni si régulièrement par les laïcs que par les clercs. Chez les Grecs l'usage n'était pas plus uniforme, les uns commençant le jeune de l'avent dès le 15 de Novembre, d'autres le 6 de Décembre, et d'autres le 20. Dans Constantinople même l'observation de l'avent dépendait de la dévotion des particuliers, qui le commençaient tantôt trois, tantôt six semaines, et quelquefois une seulement avant Noë.
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