S. m. (Grammaire et Critique sacrée) dernière lettre de l'alphabet hébreu, qui avait d'abord la forme d'une espèce de potence, avant que les Juifs se servissent du caractère chaldaïque, et qui du temps de S. Jérôme, conservait encore cette figure dans l'alphabet samaritain. Dans la suite, on l'a un peu changée, et on lui a donné la forme de T, qu'elle a en partie aujourd'hui ; cette lettre tire son origine d'un mot hébreu, qui signifie marque, signe ; et c'est par ces derniers mots que les septante ont traduit le passage d'Ezéchiel, ch. ix. 4. en disant : " mettez une marque (un signal) au front de ceux qui sont dans la douleur, et qui gémissent de voir toutes les abominations qui se font dans la ville ". (D.J.)

THAU, l'étang de, (Géographie moderne) étang de France sur les côtes de Languedoc ; cet étang est nommé Taurus par Avienus, et Laterra par Pline. Il s'étend presque de l'est à l'ouest, environ douze bonnes lieues, au midi du diocèse de Montpellier, et d'une partie de celui d'Agde. On lui donne dans le pays les différents noms d'étang de Frontignan, de Maguelone, et de Péraut, que l'on emprunte des lieux qui sont sur ses bords. Cet étang se débouche dans le golfe de Lyon par le grau de Palavas, ou passage de Maguelone, et par le port de Cette, où commence le canal de Languedoc. (D.J.)