S. m. (Histoire ecclésiastique) nom grec, qui signifie ayeul ou père des pères. Il a été commun à tous les prêtres, et on l'a donné aux évêques et aux patriarches. Il est enfin devenu le titre distinctif de l'évêque de Rome. Dans le VIIIe concîle oecuménique tenu à Constantinople en 869, et qui était composé de 300 évêques, tous les patriarches y furent appelés papes, et le patriarche de Rome Jean VIII. donna même, par ses lettres et par ses légats, le titre de votre sainteté au patriarche Photius. Saint Augustin écrivant à sa sœur, lui dit : Je crois que vous avez les ouvrages du saint pape Ambraise. Saint Jérôme écrivant à saint Augustin, l'appelle le bienheureux pape Augustin ; et saint Augustin dans une lettre adressée à l'évêque Aurele, le qualifie de très-saint pape et de très-honoré seigneur Aurele. On appela donc ainsi tous les évêques qui pendant longtemps s'intitulèrent eux-mêmes papes, pères, pontifes, serviteurs des serviteurs de Dieu, apostoliques, etc. Ce ne fut que vers la fin du XIe siècle que Gregoire VII. évêque de Rome, dans un concîle tenu à Rome fit ordonner que le nom de pape demeurerait au seul évêque de Rome, ce que l'usage a autorisé en Occident ; car en Orient on donne encore ce même nom aux simples prêtres.
Lire la suite...