Davidies, s. m. (Histoire ecclésiastique) sorte d'hérétiques sectateurs de David George vitrier, ou, selon d'autres, peintre de Gand, qui en 1525 commença à prêcher une nouvelle doctrine. Il publiait qu'il était le vrai Messie envoyé pour remplir le ciel, qui demeurait vide faute de gens qui méritassent d'y entrer.

Il rejetait le mariage avec les Adamites ; il niait la résurrection, comme les Saducéens ; il soutenait avec Manès, que l'âme n'était point souillée par le péché, et il se mocquait de l'abnégation de soi-même, tant recommandée par J. C. C'étaient-là ses principales erreurs.

Il se sauva de Gand, et se retira d'abord en Frise, puis à Bâle, où il changea de nom, prenant celui de Jean Bruch. Il mourut en 1556.

Il laissa quelques disciples, auxquels il avait promis de ressusciter trois ans après sa mort. Il ne fut pas tout à fait faux prophète en ce point ; car les magistrats de Bâle ayant été informés au bout de trois ans de ce qu'il avait enseigné, le firent déterrer, et bruler avec ses écrits par la main du bourreau. Il y a encore des restes de cette secte ridicule dans le Holstein, surtout à Friederikstadt, où ils sont mêlés avec les Arminiens. Voyez ADAMITES, ARMINIENS, MANICHEENS, etc. Dictionnaire de Trév. et Chambers. (G)