(Histoire ecclésiastique) religieuses de la Magdelaine. Il y a plusieurs sortes de religieuses qui portent le nom de Sainte Magdelaine, qu'en bien des endroits le peuple appelle Magdelonnettes.

Telles sont celles de Mets établies en 1452 ; celles de Paris, qui ne le furent qu'en 1492 ; et celles de Naples fondées en 1324, et dotées par la reine Sanche d'Aragon, pour servir de retraite aux pécheresses, et celles de Rouen et de Bordeaux, qui prirent naissance à Paris en 1618.

Il y a trois sortes de personnes et de congrégations dans ces monastères. La première est de celles qui sont admises à faire des vœux : elles portent le nom de la Magdelaine. La congrégation de Sainte Marthe est la seconde, composée de celles qui ne peuvent être admises, et qu'on ne juge pas à-propos d'admettre aux vœux. La congrégation du Lazare, est de celles qui sont dans ces maisons par force.

Les religieuses de la Magdelaine à Rome, dites les converties, furent établies par Léon X. Clément VIII. assigna pour celles qui y seraient renfermées, cinquante écus d'aumône par mois, et ordonna que tous les biens des femmes publiques qui mourraient sans tester, appartiendraient à ce monastère, et que le testament de celles qui en feraient, serait nul, si elles ne lui laissaient au moins le cinquième de leurs biens. Voyez le Dict. de Trévoux.