S. m. pl. (Histoire ecclésiastique) hérétiques qui parurent dans le quatrième siècle, et eurent pour chefs Seleucus et Hermias : ce qui leur fit aussi donner le nom d'Hermianiens ou Hermiens, Hermiani. Voyez HERMIENS.

Ces deux hérésiarques et leurs sectateurs enseignaient, comme Hermogènes, que la matière était éternelle, que Dieu était corporel, que les âmes avaient été tirées de la matière, ou au moins qu'étant composées de feu et d'esprit, elles ne devaient point être baptisées par l'eau. C'est pourquoi pour administrer leur baptême, ils usaient d'un fer chaud dont ils imprimaient la marque sur le front de leurs prosélytes. Ils ajoutaient que le mal vient de Dieu ou de la matière, qu'il n'y a point de résurrection, ou qu'elle n'est autre chose que la génération continuelle des hommes, que le paradis est visible, et enfin que J. C. ressuscité n'est point assis à la droite de son père, mais qu'il avait abandonné cette prérogative pour fixer son trone dans le soleil. Dupin, bibliot. des aut. ecclés. des trois premiers siècles.