(ORDRE DE S.) ordre religieux, et le plus ancien de tous. Il a tiré son nom, selon l'opinion la plus commune, de S. Basile, évêque de Césarée en Cappadoce, qui vivait dans le IVe siècle, et qui donna des règles aux cénobites d'orient, quoiqu'il ne fût pas l'instituteur de la vie monastique, dont longtemps avant lui l'histoire de l'Eglise fournit des exemples fameux, surtout en Egypte.

Cet ordre a toujours fleuri en orient ; et presque tous les religieux qui y sont aujourd'hui en suivent la règle. Il passa en occident environ l'an 1057. Le pape Grégoire XIII. le réforma en 1579, et mit les religieux d'Italie, d'Espagne et de Sicile, sous une même congrégation.

On dit que S. Basîle s'étant retiré dans la province de Pont vers l'an 357, y resta jusqu'en 362 avec des solitaires auxquels il prescrivit la manière de vivre qu'ils devaient observer en faisant profession de la vie religieuse. Ensuite Rufin traduisit ces règles en latin ; ce qui les fit connaître en occident, quoiqu'elles n'y aient été suivies qu'au XIe siècle. Dans le XV. le cardinal Bessarion, grec de nation, et religieux de l'ordre de S. Basile, les réduisit en abrégé, et les distribua en 23 articles. Le monastère de S. Sauveur de Messine en Sicîle est chef d'ordre de S. Basîle en occident ; et l'on assure qu'on y récite l'office en grec. Le Mire, de orig. Ordin. relig. (G)