S. m. pl. (Histoire ecclésiastique) hérétiques ainsi nommés de leur chef Dulcin ou Doucin, qui parut au commencement du XIVe siècle.

Cet hérésiarque se vantait d'être envoyé du ciel pour annoncer aux hommes le règne de la charité ; et il s'abandonnait à toutes sortes d'impuretés, et les permettait à ses sectateurs, comme un attrait pour multiplier ses partisans. Ils méprisaient, aussi-bien que lui, le pape et les ecclésiastiques, et regardaient Dulcin comme le chef du troisième règne ; car ils assuraient que celui du Père avait duré depuis le commencement du monde jusqu'à la naissance de Jesus-Christ ; que celui du Fils étant expiré à l'an 1300, celui du Saint-Esprit commençait alors sous la direction de Dulcin. Il fut pris et brulé : mais ses erreurs, qu'il avait semées dans les Alpes, lui survécurent ; elles étaient à-peu-près les mêmes que celles des Vaudais, avec lesquels ils se confondirent dans les vallées de Dauphiné et de Piémont, et s'unirent enfin aux Protestants. Voyez VAUDOIS. Chambers. (G)