S. m. pl. (Histoire ecclésiastique) nom de secte ; hérétiques qui se déclarèrent ennemis de toutes les connaissances recherchées de la religion. Ce mot est grec , c'est-à-dire ennemi de la sagesse, des connaissances.

S. Jean Damascène dit que les gnosimaques étaient des gens opposés à toute la gnosse du Christianisme, qui disaient que c'était un travail inutîle de chercher des gnoses dans les saintes Ecritures ; que Dieu ne demandait autre chose du chrétien que de bonnes œuvres ; qu'il était donc beaucoup mieux de marcher avec beaucoup plus de simplicité, et de ne point chercher avec tant de soin tous les dogmes concernant la vie gnostique.

Quelques auteurs prétendent que ce mot a un sens plus particulier, et qu'il signifiait dans les premiers siècles de l'église à-peu-près ce que nous appelons spiritualité ; et la vie gnostique, ce que nous nommons la vie spirituelle. Voyez GNOSTIQUES. Ainsi Gnosimaques étaient des ennemis des spiritualités, de la vie spirituelle, qui voulaient qu'on se contentât de faire de bonnes œuvres tout simplement, et qui blâmaient les exercices de la vie spirituelle, et ceux qui cherchaient à se perfectionner par des méditations, des connaissances plus profondes de la doctrine et des mystères de la religion, et des exercices plus sublimes et plus recherchés. Voyez MYSTIQUE. Dictionnaire de Trévoux et Chambers. (G)