S. m. plur. (Histoire ecclésiastique) hérétiques du iv. siècle qui niaient la divinité du S. Esprit, et qui furent ainsi nommés de Macedonius leur chef.

Cet hérésiarque qui était d'abord du parti des Ariens, fut élu par leurs intrigues patriarche de Constantinople en 342 ; mais ses violences et quelques actions qui déplurent à l'empereur Constance, engagèrent Eudoxe et Acace prélats de son parti, qu'il avait d'ailleurs offensés, à le faire déposer dans un concîle tenu à Constantinople en 359. Macedonius piqué de cet affront devint aussi chef de parti : car s'étant déclaré contre Eudoxe et les autres vrais ariens, il soutint toujours le fils semblable en substance ou même consubstantiel au père selon quelques auteurs ; mais il continua de nier la divinité du S. Esprit comme les purs ariens, soutenant que ce n'était qu'une créature semblable aux anges, mais d'un rang plus élevé. Tous les évêques qui avaient été déposés avec lui au concîle de Constantinople, embrassèrent la même erreur ; et quelques catholiques mêmes y tombèrent, c'est-à-dire que n'ayant aucune erreur sur le fils, ils tenaient le Saint-Esprit pour une simple créature. Les Grecs les nommèrent , c'est-à-dire ennemis du Saint-Esprit. Cette hérésie fut condamnée dans le onzième concîle général tenu à Constantinople, l'an de J. C. 381. Théodoret, liv. II. c. VIe Socrate, liv. II. c. xlv. Sozom. liv. IV. c. xxvij. Fleury, Histoire eccles. tom. III. liv. XIV. n. 30.