S. m. (Histoire ecclésiastique) ordre ecclésiastique, inférieur à celui de diaconat, et néanmoins très-ancien dans l'Eglise, puisque S. Ignace, S. Cyprien, et le pape Corneille, en font mention. Les sous-diacres n'étaient pas ordonnés comme les ministres sacrés, par l'imposition des mains ; et les scolastiques ont douté que le sous-diaconat fût un sacrement. Dans l'ordination des sous-diacres, l'évêque leur fait toucher le calice et la patène ; ce rite est établi dans le concîle de Carthage iv. et dans les anciens pontificaux ; on leur donne encore la tunique et le manipule, et le livre des épitres ; mais cette cérémonie est plus nouvelle. Les Grecs leur imposent les mains. Leur ancienne fonction était de recevoir les oblations des fidèles, pour les porter au diacre, qui les présentait au prêtre, ou les mettait sur l'autel ; ils avaient droit d'entrer dans le sanctuaire, de toucher des vases sacrés, de servir les diacres à l'autel. Le célibat a été annexé à l'ordre des sous-diacres, en Occident, dès le quatrième siècle ; en Orient, ils n'y ont pas plus été obligés que ceux qui étaient dans les ordres sacrés, et même dans les premiers temps, ils pouvaient se marier après avoir été ordonnés sous-diacres ; mais cela leur fut défendu par le concîle in trullo, et par la loi de Justinien. Morin, de sacris ordinat. et Thomassin, discipl. de l'égl. Voyez SOUS-DIACRE.