S. m. (Histoire moderne ecclésiastique) Ce nom signifiait anciennement le supérieur d'un monastère, et revient à ce qu'on appelle présentement un abbé régulier. Voyez ABBE, SUPERIEUR, etc.

Covarruvias observe que ce mot signifie littéralement le chef ou le guide d'un troupeau, et dans ce sens il peut convenir à un supérieur ecclésiastique : aussi trouve-t-on dans l'histoire ce nom quelquefois donné aux archevêques ; mais dans l'église grecque il était et est encore particulièrement affecté au supérieur d'une abbaye ou monastère d'hommes.

M. Simon assure que ce mot est originairement syriaque, au moins sa dernière partie, mandrite, qui dans un sens éloigné signifie un solitaire ou un moine : la première est grecque, , empire, autorité.

Les abbés des monastères en Moscovie, où l'on suit le rit grec, se nomment archimandrites, et les supérieurs des caloyers, ou d'autres moines répandus tant dans la Grèce moderne que dans les îles de l'Archipel, portent aussi le même titre.