S. m. pl. (Histoire ecclésiastique) nom d'une secte d'hérétiques, ainsi appelés de Bardesanes Syrien, qui vivait dans le second siècle et demeurait à Edesse, ville de Mésopotamie. Si l'on en croit saint Epiphane, Bardesanes fut d'abord catholique, et se distingua autant par son savoir, que par sa piété, ayant écrit contre Marcion et d'autres hérétiques. Eusebe, au contraire, en parle comme d'un homme qui a toujours été dans l'erreur. Il fut d'abord engagé dans celles de Valentin, en reconnut une partie, en retint une autre, et y en ajouta de nouvelles de son propre fonds. Quoiqu'il admit l'ancien et le nouveau Testament, il adoptait aussi quelques livres apocryphes ; et dans un de ses écrits, intitulé du Destin, il soutenait que les actions des hommes étaient nécessitées, et que Dieu lui-même était sujet au destin. Il imagina aussi plusieurs générations d'Eons, voyez EON, et nia la résurrection des morts. Ses sectateurs allèrent plus loin, et nièrent l'incarnation et la mort de Jesus-Christ, prétendant que c'était seulement un corps phantastique qui était né de la Vierge Marie, et que les Juifs avaient crucifié ; par où ils retombaient dans l'hérésie de Marcion, que leur maître même avait combattue. Strumzius a écrit l'histoire des Bardesanistes. (G)