S. f. (Histoire ecclésiastique) antienne ou verset d'un pseaume que le prêtre récite et que le chœur chante à la Messe lorsque le prêtre a communié. L'on appelle aussi post-communion une oraison que le prêtre récite immédiatement avant que de dire Ite, missa est.

Dans la primitive Eglise la post-communion était une action beaucoup plus longue et plus solennelle. D'abord le premier diacre exhortait le peuple par une formule assez longue, et dont on trouve un exemple dans les Constitutions apostoliques, liv. VIII. ch. xiv. à remercier Dieu des bienfaits qu'il avait reçus dans la participation aux saints mystères. Ensuite l'évêque recommandait le peuple à Dieu par une oraison d'action de grâce relative à tous les besoins spirituels et corporels des fidèles. On en trouve une dans l'ouvrage que nous venons d'indiquer, ch. XVe Ces actions de grâces se faisaient toujours en nombre pluriel, et au nom de toute l'Eglise. Nous avons conservé des traces de tous ces usages dans les dernières collectes ou post-communions que nos prêtres récitent immédiatement avant la fin de la Messe ; et outre cela, la courte prière placeat qu'ils disent avant que de donner la bénédiction, comprend en général ce que les anciens évêques énonçaient d'une manière plus détaillée dans leur action de grâce. Bingham ; Orig. eccles. tom. VI. lib. XV. cap. VIe §. 1. et 2.