S. f. (Histoire ecclésiastique) se dit dans l'église romaine d'un espace de temps de huit jours destiné à la célébration d'une fête, dont on en répète en grande partie l'office ; comme les hymnes, les antiennes, les versets, et toujours à matines une leçon relative à cette fête. L'office dans l'octave est ordinairement semi-double, excepté le huitième et dernier jour, qu'on nomme proprement l'octave, où il est double majeur. Ainsi il y a l'octave de Noë, de Pâques, de la Pente côte, de la fête Dieu, de la dédicace, etc. Voyez DOUBLE, SEMI-DOUBLE, etc.

OCTAVE, se dit aussi d'une station de prédicateur qui prêche plusieurs sermons pendant l'octave de la fête-Dieu. Cette coutume a été établie en France, surtout depuis l'hérésie des sacramentaires, pour instruire les peuples plus particulièrement sur le sacrement de l'Eucharistie, et les affermir dans la foi de la présence réelle. Ainsi l'on dit que tel prédicateur a prêché l'octave dans telle ville, telle cathédrale, telle paraisse.