S. m. (Histoire ecclésiastique) on nomme parrain celui qui présente un enfant au baptême, le tient sur les fonts, répond de sa croyance, et lui impose un nom. Ce sont les persécutions des premiers siècles qui donnèrent occasion à l'institution des parrains, que l'on prit comme des témoins du baptême. On eut encore pour motif de les engager à instruire ou à faire instruire leurs filleuls ou filleules des mystères de la religion. Ce ne fut pas seulement aux enfants qu'on donna des parrains, on obligea même les adultes d'en prendre. Il est vrai que cela ne fut ni général ni de longue durée ; mais on peut faire la même remarque de plusieurs autres usages, qui sur ce point ont été soumis aux variations.

On appelait un parrain, pater lustralis, lustricus parents, sponsor, patrinus, susceptor, gestator, offerents. Avant l'institution des parrains, les pères et mères présentaient leurs enfants au baptême ; on a pu pendant un certain temps avoir plusieurs parrains ; aujourd'hui on ne peut en avoir qu'un de chaque sexe ; celui du sexe féminin se nomme marraine. Il y a aussi des parrains pour la confirmation ; toutes ces choses ne sont que des institutions humaines et passageres. (D.J.)

PARRAINS, (Histoire moderne) on donnait le nom de parrains aux seconds qui assistaient aux tournois, ou qui accompagnaient les chevaliers aux combats singuliers.

Il se pratiquait encore un usage semblable dans les carrousels où il y avait deux parrains, et quelquefois davantage dans chaque cadrille.

Les parrains des duels étaient comme les avocats choisis par les parties pour représenter aux juges les raisons du combat. Voyez COMBAT et DUEL.

Dans l'inquisition de Goa on nomme parrains des gens riches et considérables, dont chacun est obligé d'accompagner un des criminels à la procession qui précède l'autodafé. Voyez INQUISITION.