S. m. (Histoire ecclésiastique) enfant consacré à Dieu dans une maison religieuse. Un oblat était autant engagé par sa propre volonté que par la dévotion de ses parents. On le regardait comme apostat s'il quittait. L'oblat embrassait l'état monastique dans son enfance, le convers dans un âge plus avancé. Ce fut au commencement du onzième siècle que la coutume absurde des oblats s'institua. On nommait oblat ou oblate celui ou celle qui vouait sa personne et son bien à quelque couvent. L'oblat s'appelait aussi donné. On voit dans les archives de l'abbaye de saint Paul de Verdun une permission accordée à un homme de se marier, à condition que la moitié de ses enfants appartiendrait à l'abbaye, et l'autre moitié à l'évêque. O temps stupides ! ô corrupteurs des mœurs ! Un oblat était encore un moine lai que le roi plaçait dans certaines maisons riches, abbayes, prieurés, etc. Il sonnait les cloches, balayait l'église, était nourri, vêtu, même pensionné. C'est ainsi que le souverain récompensait ceux qui avaient été blessés à son service. Le laïc qui obtenait de la cour une pension sur un bénéfice, s'appelait oblat.