S. f. pl. (Histoire ecclésiastique) c'est dans l'Eglise romaine la dernière partie de l'office du jour. Elle est composée du Deus in adjutorium, de trois pseaumes sous une seule antienne, d'une hymne, d'un capitule et d'un répons bref, puis du cantique de Siméon Nunc dimittis, et de quelques prières ou versets, du Confiteor avec l'absolution, d'un oremus, et enfin d'une antienne à la Vierge, avec son verset et son oraison.

On ne connait pas au juste le temps de l'institution de cette partie de l'office, dans laquelle l'Eglise a en vue d'honorer la mémoire de la sépulture de Jesus-Christ, ainsi-que le porte la glose, cap. Xe de celebr. missar. tumulo completta reponit.

Ce qu'il y a de certain, c'est qu'elle était inconnue dans la primitive Eglise, comme le prouve contre Bellarmin le cardinal Bona, de psalmod. ch. XIe car les anciens terminaient leur office à none ; et il parait même par S. Basile, major. regular. quaest. 37. qu'ils y chantaient le pseaume 90 que nous récitons aujourd'hui à complies. On ne trouve dans Tertullien et dans les autres anciens nulle trace des complies : il est vrai que l'auteur des constitutions apostoliques parle de l'hymne du soir, et que Cassien décrit la pratique des moines d'Egypte pour l'office du soir ; mais c'était ce que nous appelons proprement vêpres. Voyez VEPRES. Voyez les antiq. ecclés. de Bingham, tome V. lib. XIII. ch. IXe §. 8. (G)