S. m. pl. (Histoire ecclésiastique) ordre de religieux vêtus de blanc, qui vivent sous l'étroite observance de la règle de S. Bernard. Voyez BERNARDINS.

Ce nom est venu d'une réforme de cet ordre qui a été premièrement faite dans l'abbaye de Feuillans, à cinq lieues de Toulouse, par le bienheureux Jean de la Barrière qui en était abbé commendataire ; et qui ayant pris l'habit de Citeaux, travailla à la réforme, qu'il établit, après plusieurs contradictions, vers l'an 1580.

Le pape Sixte V. l'approuva, et les papes Clément VIII. et Paul V. lui accordèrent des supérieurs particuliers. Le roi Henri III. fonda un couvent de cet ordre au fauxbourg de S. Honoré à Paris en 1587 : Jean de la Barrière vint lui-même s'y établir avec soixante de ses religieux. Les Feuillans ont plusieurs autres maisons en France sous un général particulier.

Il y a aussi des religieuses appelées Feuillantines, qui suivent la même réforme, et dont le premier couvent fut établi près de Toulouse en 1590, et depuis transféré au fauxbourg de saint Cyprien de la même ville. (G)