S. f. plur. (Histoire ecclésiastique) c'étaient des livres ou tables ecclésiastiques ; il y en avait de deux sortes : les premières contenaient les noms des patriarches, papes, et évêques des principales églises, qui étaient encore en vie ; et dans les autres étaient les noms de ceux qui étaient morts dans la communion de l'Eglise ; le diacre les lisait à l'autel pendant le service. On regardait comme une marque de communion de mettre le nom d'un évêque dans ces tables publiques ; et quand on le rayait, c'était un refus de communion avec lui, et une sorte d'excommunication : l'usage de ces diptyques est assez ancien, et remonte du-moins jusqu'au quatrième siècle. On y insérait quelquefois, outre les noms des évêques, ceux de quelques autres hommes fameux par leur piété, et particulièrement ceux des empereurs orthodoxes, et même des conciles généraux, comme on le voit par la lettre de l'empereur Justinien à Epiphane, patriarche de Constantinople. Il est fait souvent mention de ces diptyques dans les pères, les conciles, et les historiens ecclésiastiques. (D.J.)