CATHARIS, COURRIERS, ROUTIERS, s. m. pl. (Histoire ecclésiastique) branche de la secte des Petrobusiens. Voyez PETROBUSIENS. Ils parurent en Languedoc et en Gascogne sur la fin du XIIe siècle, et sous le règne de Louis VII. Je ne sais pourquoi on en a fait des hérétiques ; ce n'étaient que des scélerats qui vendaient leurs bras à la haine, à la vengeance, et à d'autres passions violentes et sanguinaires. Il est vrai que les hérétiques du temps les employèrent plus que personne. Ils servirent Henri II. roi d'Angleterre, contre Richard son fils, comte de Poitou. Ils se fondirent ensuite dans la secte des Albigeais. Ce fut alors qu'ils commencèrent à devenir hérétiques, mais sans cesser d'être assassins. Alexandre III. les excommunia, accorda des indulgences à ceux qui les attaqueraient, et décerna des censures contre les orthodoxes ecclésiastiques et laïcs qui ne concouraient pas de toute leur force au massacre de ces bandits. Conduite tout à fait opposée à l'esprit de l'Evangîle que saint Augustin connut beaucoup mieux, lorsque consulté par les juges civils sur ce qu'il fallait faire des circumcellions qui avaient égorgé plusieurs catholiques, il leur répondit à-peu-près en ces termes : " Nous avons interrogé là-dessus les saints martyrs, et nous avons entendu une voix qui s'élevait de leur tombeau, et qui nous avertissait de prier pour leur conversion, et d'abandonner à Dieu le soin de la vengeance ". Il y eut plus de 7000 Cotereaux d'exterminés dans le Berri.