S. m. (Théologie rabbinique) c'est ainsi que les Juifs appellent certains morceaux de parchemin écrits qu'ils mettent aux poteaux des portes de leurs maisons, prenant à la lettre ce qui est prescrit au Deuteronome, ch. VIe . 9. mais pour ne pas rendre les paroles de la loi, le sujet de la profanation de personne, les docteurs ont décidé qu'il fallait écrire ces paroles sur un parchemin. On prend donc un parchemin carré, préparé exprès, où l'on écrit d'une encre particulière, et d'un caractère carré, les versets 4, 5, 6, 7, 8, et 6 du chap. VIe du Deuteronome ; et après avoir laissé un petit espace, on ajoute ce qui se lit Deutéronome, chap. IIe . 13. jusqu'au . 20. Après cela on roule le parchemin, on le renferme dans un tuyau de roseau ou autre ; enfin on écrit à l'extrémité du tuyau le mot Saddaï, qui est un des noms de Dieu. On met de ces mezuzoth aux portes des maisons, des chambres, et autres lieux qui sont fréquentés ; on les attache aux battants de la porte au côté droit ; et toutes les fois qu'on entre dans la maison ou qu'on en sort, on touche cet endroit du bout du doigt, et on baise le doigt par dévotion. Le dictionnaire de Trévoux écrit mazuze, au-lieu de mezuzoth ; il ne devait pas commettre une faute si grossière. (D.J.)