S. m. (Histoire ecclésiastique et Liturgie) on appelait autrefois graduel et un livre d'église, et les prières qu'il contenait, et qui se chantaient après l'épitre.

Après la lecture de l'épitre, le chantre montait sur l'ambon avec son livre nommé graduel ou antiphonier, et chantait le répons, que nous nommons graduel, à cause des degrés de l'ambon : et répons, à cause que le chœur répond au chantre. Voyez AMBON.

Aujourd'hui on ne donne plus le nom de graduel qu'à certain verset qu'on chante après l'épitre, et qu'on chantait autrefois sur les degrés de l'autel ; ou selon Ugotio, en montant de note en note ; ou bien selon Macri, pendant que le diacre montait au pupitre, qui était élevé sur plusieurs degrés pour chanter l'évangile.

On appelle aussi graduels les quinze pseaumes que les Hébreux chantaient sur les quinze degrés du temple. D'autres croient que ce nom vient de ce qu'on élevait sa voix par degrés en montant de ton. Voyez PSEAUME.

Le cardinal Bona, dans son traité de la divine psalmodie, dit que les quinze pseaumes graduels nous font ressouvenir qu'on n'arrive à la perfection que par degrés. Il marque ensuite les quinze degrés de vertu qui correspondent aux quinze pseaumes graduels. Il y en a cinq pour les commençans, cinq pour ceux qui sont plus avancés, et cinq pour les parfaits. Dictionnaire de Trévoux et Chambers. (G)