subst. m. (Théologie, Histoire ecclésiastique) doctrine d'Arminius, célèbre ministre d'Amsterdam, et depuis professeur en Théologie dans l'Académie de Leyde et des Arminiens ses sectateurs. Voyez
ARMINIENS. Ce qui distingue principalement les Arminiens des autres réformés ; c'est que persuadés, que Calvin, Beze, Zanchius, etc. qu'on regardait comme les colonnes du calvinisme, avaient établi des dogmes trop sévères, sur le libre arbitre, la prédestination, la justification, la persévérance et la grâce ; ils ont pris sur tous ces points des sentiments plus modérés, et approchants à quelques égards de ceux de l'Eglise Romaine. Gomar professeur en Théologie dans l'Académie de Groningue, et Calviniste rigide, s'éleva contre la doctrine d'Arminius. Après bien des disputes commencées dès 1609, et qui menaçaient les Provinces-unies d'une guerre civîle ; la matière fut discutée et décidée en faveur des Gomaristes par le synode de Dordrect, tenu en 1618 et 1619 ; et composé outre les théologiens d'Hollande, de députés de toutes les églises réformées, excepté des Français, qui en furent empêchés par des raisons d'état. C'est par l'exposition de l'arminianisme faite dans ce synode, qu'on en pourra juger sainement. La dispute entre les deux partis toit réduite à cinq chefs : le premier regardait la prédestination ; le second, l'universalité de la rédemption ; le troisième et le quatrième, qu'on traitait toujours ensemble, regardaient la corruption de l'homme et la conversion ; le cinquième concernait la persévérance.
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