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Catégorie parente: Science de Dieu
Catégorie : Theologie
S. f. , (Théologie) imposition des mains qui se pratique en conférant les ordres sacrés.

L'origine de ce terme vient de ce que les anciens donnaient leur suffrage en étendant les mains ; ce qu'exprime le mot , composé de , main, et de , j'étens. C'est pourquoi chez les Grecs et les Romains, l'élection des magistrats s'appelait ; comme il parait par la première philippique de Demosthene, par les harangues d'Eschine contre Ctesiphon, et de Ciceron pour Flaccus : porrexerunt manus, dit ce dernier, et psephrima natum est.

Il est certain que dans les écrits des apôtres, ce terme ne signifie quelquefois qu'une simple élection, qui n'emporte aucun caractère, comme dans la seconde épitre aux Corinthiens, ch. VIIIe . 18. Mais quelquefois aussi elle signifie une consécration proprement dite, et différente d'une simple élection, lorsqu'il est parlé de l'ordination des prêtres, des évêques, etc. comme dans les actes XIVe . 22. Cum constituissent illis per singulas ecclesias presbyteros (le grec porte ), et orassent cum jejunationibus.

Théodore de Beze a abusé de cette équivoque pour justifier la pratique des églises réformées, en traduisant ce passage par ces mots, cum per suffragia creassent presbyteros ; comme si les apôtres s'étaient contentés de choisir des prêtres en étendant la main au milieu de la multitude, à peu-près comme les Athéniens et les Romains choisissaient leurs magistrats.

Mais les Théologiens catholiques, et entr'autres Fronton du Duc, M. de Marca, et les PP. Petau et Goar, ont observé que dans les auteurs ecclésiastiques signifie proprement une consécration particulière qui imprime caractère, et non pas une simple députation à un ministre extérieur, faite par le simple suffrage du peuple, et révocable à sa volonté. (G)




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