S. m. pl. (Histoire ecclésiastique) secte qui s'est élevée en Allemagne dans le sein du Luthéranisme, et qui est presqu'aussi ancienne que le Luthéranisme même, et qui semble tenir le milieu entre les Quakers ou Trembleurs d'Angleterre, et les Quiétistes. Voyez
QUAKERS et
QUIETISTES.
Schwenfeld en avait ébauché le plan, Weigel l'avait perfectionné, et Jacques Bohm, cordonnier de Silésie, l'avait répandue dans sa patrie. C'étaient des hommes entêtés de la théologie mystique, qui ont outré l'idée de l'union de l'âme avec Dieu, prétendant que c'était une unité réelle, et une identité physique de l'âme transmuée en Dieu et en Jesus-Christ. Ensorte que l'on pouvait dire, selon eux, dans un sens propre et sans métaphore, " que l'âme était Dieu, et que Jesus-Christ était en nous le nouvel Adam ; qu'ainsi adorer son âme, c'était adorer Dieu et son Christ. " A cette erreur capitale, ils en ajoutaient plusieurs autres, selon un ministre de Dantzick, qui les accuse, non-seulement d'hérésie, mais encore de schisme.
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