S. m. pl. (Théologie) hérétiques dont M. Stoup a fait mention dans son traité de la religion des Hollandais. Il dit que les chercheurs conviennent de la vérité de la religion de Jesus-Christ, mais qu'ils prétendent que cette religion n'est professée dans sa pureté dans aucune église du Christianisme ; qu'en conséquence ils n'ont pris aucun parti, mais qu'ils lisent sans-cesse les Ecritures, et prient Dieu de les aider à démêler ce que les hommes ont ajouté ou retranché de sa véritable doctrine. Ces chercheurs infortunés, selon cette description, seraient précisément dans la religion chrétienne ce que les Sceptiques sont en Philosophie. L'auteur que nous venons de citer, dit que les chercheurs ne sont pas rares en Angleterre, et qu'ils sont communs en Hollande : deux points sur lesquels il est contredit par Moréri, sans aucun fondement à ce qu'il me semble. L'état de chercheurs est une malédiction de Dieu plus ou moins commune à tous les pays, mais très-fréquente dans ceux où l'incrédulité n'a pas encore fait les derniers progrès ; plus l'incrédulité sera grande, plus le nombre des chercheurs sera petit : ainsi il y aura infiniment moins de ces hérétiques en Angleterre, qu'en Hollande.