S. n. (Théologie) baiser de paix ; c'était autrefois la coutume dans l'Eglise, que pendant la célébration de la messe, après que le prêtre avait fait la consécration et proferé ces paroles, pax Domini vobiscum, la paix du Seigneur soit avec vous, les fidèles s'embrassaient les uns et les autres, ce qui s'appelait le baiser de paix.

Après que cette coutume eut été abrogée, on en introduisit une autre qui est, que le prêtre ayant proferé les paroles ci-dessus, le diacre ou sous-diacre donnait à baiser au peuple une image qu'on appelait la paix, c'est ce qui se pratique encore en partie dans l'église de Paris, où après l'agnus Dei, deux acolythes ou enfants de chœur vont présenter à baiser au clergé une espèce de reliquaire.

Dans d'autres diocèses, aux messes solennelles, le célébrant, après l'agnus Dei, donne le baiser de paix au diacre en lui disant, pax tibi frater et Ecclésiastesiae sanctae Dei. Celui-ci répond, et cum spiritu tuo. Le diacre la donne ensuite au soudiacre, puis au premier choriste, celui-ci au second, et ceux-ci donnent chacun de leur côté le baiser de paix à l'ecclésiastique qui occupe la première stale, celui-ci à son voisin, et ainsi de suite en répétant les mêmes paroles. On voit que cette cérémonie retient l'idée de l'union et de la charité que la primitive église exigeait entre ses enfants.