adj. (Théologie) qui n'est point engagé dans les ordres ecclésiastiques : ce mot parait être une corruption ou une abréviation du mot laïque, et est principalement en usage parmi les moines, qui par le nom de frère lai, entendent un homme pieux et non lettré, qui se donne à quelque monastère pour servir les religieux. Voyez FRERE.

Le frère lai porte un habit un peu différent de celui des religieux ; il n'a point de place au chœur, n'a point voix en chapitre ; il n'est ni dans les ordres, ni même souvent tonsuré, et ne fait vœu que de stabilité et d'obéissance.

Frere lai se prend aussi pour un religieux non lettré, qui a soin du temporel et de l'extérieur du couvent, de la cuisine, du jardin, de la porte, etc. Ces frères lais font les trois vœux de religion.

Dans les monastères de religieuses, outre les dames de chœur, il y a des filles reçues pour le service du couvent, et qu'on nomme sœurs converses.

L'institution des frères lais commença dans l'onzième siècle : ceux à qui l'on donnait ce titre, étaient des religieux trop peu lettrés pour pouvoir devenir clercs, et qui par cette raison se destinaient entière ment au travail des mains, ou au soin du temporel des monastères ; la plupart des laïques dans ce temps-là n'ayant aucune teinture des Lettres. De-là vint aussi qu'on appela clercs, ceux qui avaient un peu étudié et qui savaient lire, pour les distinguer des autres. Voyez CLERC. (G)

LAI, s. m. (Littérature) espèce de vieille poésie française ; il y a le grand lai composé de douze couplets de vers de mesure différente, sur deux rimes ; et le petit lai composé de seize ou vingt vers en quatre couplets, et presque toujours aussi sur deux rimes ; ils sont l'un et l'autre tristes ; c'était le lyrique de nos premiers poètes. Au reste cette définition qu'on vient de donner du lai, ne convient point à la pièce qu'Alain Chartier a intitulée lai, elle a bien douze couplets, mais le nombre de vers de chacun varie beaucoup ; et la mesure avec la rime encore davantage. Voyez LAI.