adj. pris sub. (Théologie) Sectaires du jv.e siècle qui furent ainsi appelés d'Aérius, Prêtre d'Arménie, leur chef. Les Aériens avaient à-peu-près les mêmes sentiments sur la Trinité que les Ariens : mais ils avaient de plus quelques dogmes qui leur étaient propres et particuliers : par exemple, que l'épiscopat est l'extension du caractère sacerdotal, pour pouvoir exercer certaines fonctions particulières que les simples Prêtres ne peuvent exercer. Voyez EVEQUE, PRETRE, etc. Ils fondaient ce sentiment sur plusieurs passages de S. Paul, et singulièrement sur celui de la première Epitre à Timothée, chap. IVe Ve 14. où l'Apôtre l'exhorte à ne pas négliger le don qu'il a reçu par l'imposition des mains des Prêtres. Sur quoi Aérius observe qu'il n'est pas là question d'Evêques, et qu'il est clair par ce passage que Timothée reçut l'ordination des Prêtres. Voyez ORDINATION.

S. Epiphane, Héres. 75. s'élève avec force contre les Aériens en faveur de la supériorité des Evêques. Il observe judicieusement que le mot Presbyterii, dans S. Paul, renferme les deux ordres d'Evêques et de Prêtres, tout le Sénat, toute l'assemblée des Ecclésiastesiastiques d'un même endroit, et que c'était dans une pareille assemblée que Timothée avait été ordonné. Voyez PRESBYTERE.

Les disciples d'Aérius soutenaient encore après leur Maitre, que la prière pour les morts était inutile, que les jeunes établis par l'Eglise, et surtout ceux du Mercredi, du Vendredi et du Carême, étaient superstitieux ; qu'il fallait plutôt jeuner le Dimanche que les autres jours, et qu'on ne devait plus célébrer la Pâque. Ils appelaient par mépris Antiquaires les fidèles attachés aux cérémonies prescrites par l'Eglise et aux traditions ecclésiastiques. Les Ariens se réunirent aux Catholiques pour combattre les rêveries de cette secte, qui ne subsista pas longtemps. S. Epiphane, Haeres. 757. Onuphre, in Chronic. ad ann. Christ. 349. Tillemont, Histoire Ecclésiastesiast. tome IX. (G)