S. m. (Théologie) titre que Cornelius Jansenius, évêque d'Ypres, a donné à son ouvrage, qui depuis près d'un siècle a causé des disputes si vives dans l'Eglise, et donné naissance au Jansénisme et à ses défenseurs. Voyez JANSENISME et JANSENISTES.

L'Augustin de Jansenius, qu'il intitula ainsi parce qu'il pensait n'y soutenir que la doctrine de S. Augustin sur la grâce, et y donner la clé des endroits les plus difficiles de ce père sur cette matière, ne parut pour la première fois qu'après la mort de son auteur, imprimé à Louvain en 1640. Il est divisé en trois volumes in-folio, dont le premier contient huit livres sur l'hérésie des Pélagiens ; le second, huit livres, dont un sur l'usage de la raison et de l'autorité en matières théologiques ; un sur la grâce du premier homme et des anges ; quatre de l'état de nature tombée ; et trois de l'état de pure nature. Le troisième volume est divisé en deux parties, dont la première contient un traité de la grâce de Jesus-Christ en dix livres ; la seconde ne comprend qu'un seul livre intitulé Parallèle de l'erreur des Semipélagiens et de l'opinion de quelques modernes, c'est-à-dire des théologiens qui admettent la grâce suffisante.

C'est de cet ouvrage qu'ont été extraites les cinq fameuses propositions, dont nous traiterons avec plus d'étendue à l'article Jansenisme. Voyez JANSENISME. (G)