adj. pris subst. (Théologie) hérétiques qui troublèrent dans le VIIe siècle la paix de l'Eglise. Ils renouvellèrent la plupart des erreurs des Manichéens et des autres hérétiques qui avaient vécu depuis plus de trois cens ans. Leur première rêverie consistait à établir deux principes, l'un bon, père de Jesus-Christ, auteur du bien et du nouveau Testament ; et l'autre mauvais, auteur de l'ancien Testament, qu'ils rejetaient en s'inscrivant en faux contre tout ce qu'Abraham et Moyse ont pu dire. Ils ajoutaient que le monde est de toute éternité ; que le Fils de Dieu avait apporté un corps du ciel ; que les Sacrements, à la réserve du Baptême, sont des superstitions inutiles ; que l'homme a la puissance de donner le Saint-Esprit ; que l'Eglise n'a point le pouvoir d'excommunier, et que l'enfer est un conte fait à plaisir. Prateole Gautier, dans sa chron. (G)