S. f. (Théologie) terme de Liturgie. On appelle litanies dans l'Eglise les processions et les prières qu'on fait pour apaiser la colere de Dieu, pour détourner quelque calamité dont on est menacé, et pour remercier Dieu des bienfaits qu'on reçoit de sa bonté.

Ce mot vient du grec , supplication. Le P. Pezron voit plus loin ; et comme il a prétendu, que litare est pris du lit des Celtes, qui veut dire solennité, il tirerait aussi apparemment les ou des Grecs du lit des Celtes.

Les auteurs ecclésiastiques et l'ordre romain appellent litanie les personnes qui composent la procession et qui y assistent.

Ducange dit que ce mot signifiait anciennement procession. Voyez PROCESSION.

Simon de Thessalonique dit, que la sortie de l'église dans la litanie, marque la chute et le péché d'Adam qui fut chassé du paradis terrestre ; et que le retour à l'Eglise, marque le retour d'une âme à Dieu par la pénitence.

A l'occasion d'une peste qui ravageait Rome l'an 590, saint Grégoire, pape, indiqua une litanie ou procession à sept bandes, qui devaient marcher au point du jour le mercredi suivant, sortant de diverses églises pour se rendre toutes à sainte Marie Majeure. La première troupe était composée du clergé ; la seconde des abbés avec leurs moines ; la troisième des abbesses avec leurs religieuses ; la quatrième des enfants ; la cinquième des hommes laïques ; la sixième des veuves ; la septième des femmes mariées. On croit que de cette procession générale est venue celle de saint Marc, qu'on appelle encore la grande litanie.

Litanies, est aujourd'hui une formule de prières qu'on chante dans l'église à l'honneur des saints, ou de quelque mystère. Elle contient certains éloges ou attributs, à la fin de chacun desquels on leur fait une invocation en mêmes termes.